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Le livre de l’Ecclésiastique appartient au groupe des livres dits sapientiaux. Ce sont des livres qui véhiculent une certaine sagesse humano-divine pour une vie meilleure. Son admission dans la liste des livres de la Bible a été contestée. C’est pour cela qu’il ne se trouve pas dans la Bible hébraïque, il est dans le groupe des livres dits deutérocanoniques, c’est-à-dire, ceux qui ont été accepté en seconde position dans la Bible chrétienne.

Le livre de Siracide a été écrit vers 190 avant Jésus-Christ, majoritairement en hébreu, on a trouvé des fragments en d’autres langues aussi, comme le grec. Il compte 51 chapitres.

Le but de l’auteur du livre consistait à défendre l’héritage culturel et religieux reçu du peuple, des générations passées. Son souci était d’aider ses contemporains à garder leur identité juive dans un monde en mutation.

Titre

Au départ, le livre en grec, s’appelait : « Sagesse de Jésus, fils de Sira ». C’est de cette forme grecque du livre que va découler le titre Siracide, que l’on trouve par exemple dans la Bible TOB. Par conséquent, les modernes vont l’appeler Siracide ou Ben Sira (livre de Ben Sira le sage). C’est avec saint Cyprien que l’on a le titre actuel qui se trouve dans la Bible de Jérusalem : Ecclésiastique qui vient du latin et renvoie à l’Église. C’est en s’appuyant sur l’usage qu’on en faisait dans les Églises à l’opposé des Synagogues que saint Cyprien propose ce titre. En effet, il était utilisé dans le cadre de l’enseignement donné aux catéchumènes, dans le cadre des Assemblées. Et l’Église signifie Assemblée. Le livre peut donc se rencontrer sous trois titres : Ecclésiastique, Siracide, Ben Sira le sage.

Auteur

C’est Jésus, fils de Sira qui en est l’auteur. C’était un humaniste juif, pieux et sensible à la musique et à la bonne chère (gourmet) ; spécialiste des Écritures saintes d’Israël. Il vivait à Jérusalem. C’est quelqu’un qui a beaucoup voyagé, il appartient ainsi au monde des sages. Ben Sira est un scribe qui unit l’amour de la Sagesse à celui de la Loi. Il est plein de respect pour le sacerdoce. « La sagesse qu’il prêche vient du Seigneur, son principe est la crainte de Dieu, elle forme la jeunesse et procure le bonheur ». Il célèbre Dieu comme Créateur et fait l’éloge des ancêtres

Contenu

C’est une collection de conseils et de sentences qui se rapportent à la sagesse, à la religion et aux bonnes mœurs. On peut diviser le livre en deux parties :

Des chapitres 1 à 42, 14.

Cette partie est précédée par un prologue qui est l’œuvre du petit fils de l’auteur. Cette partie contient des hymnes, des prières, des chants d’action de grâce ; elle contient aussi des sentences et des enseignements au sujet de la sagesse.

Des chapitres 42, 15 à 51.

Elle contient un hymne à la sagesse de Dieu et fait l’éloge des ancêtres, des pères qui ont excellé dans la sagesse au cours de l’histoire d’Israël et enfin des appendices. Il fait l’éloge des ancêtres suivants: Hénok, Noé, Abraham, Isaac et Jacob, Moïse, Aaron, Pinhas, Josué, Caleb, Samuel, Natân, David, Salomon, Roboam, Jéroboam, Elie, Elisée, Ezéchias, Isaïe, Josias, Zorobabel et Josué, Néhémie, le prêtre Simon.

Enseignement et thèmes

Ben Sira vise à instruire, réformer les mœurs, il encourage à vivre conformément à la Loi. Pour l’auteur, la sagesse n’est pas seulement une qualité humaine communiquée par Dieu et orientée vers la piété, elle est aussi une propriété de Dieu. Elle agit ainsi de façon autonome dans la création et dans l’histoire de l’humanité. Pour lui, l’amour de Dieu s’identifie à un véritable esprit religieux qui se manifeste par l’obéissance à la Loi. L’auteur nous renseigne avec précision sur la culture, la civilisation de son époque. On y trouve dans ce texte, beaucoup de conseils de courtoisie, de diplomatie, …

Parmi les thèmes abordés par l’auteur, on a la destinée humaine, la prudence, la modération, le juste milieu, la sagesse divine, la crainte de Dieu, l’humilité, l’orgueil, le bonheur, la liberté, l’amitié… Les sanctions et la rétribution sont deux thèmes pour lesquels l’auteur a les mêmes certitudes que Job et l’Ecclésiaste. Il identifie la Sagesse à la Loi proclamée par Moïse. Il s’attache au rituel. Il médite sur l’Histoire Sainte. Pour lui, la délivrance sera la récompense de la fidélité à la Loi.

Etude de texte : Si 12, 8-18 ; 22, 19-26

Mourir sans ami, c’est mourir sans témoin. – L’amitié est une valeur précieuse qui reste fragile. – C’est pourquoi la prudence est de mise à l’égard des amis. C’est dans le malheur que se dévoile le véritable ami et c’est par la constance qu’il se distingue de l’ennemi. – l’authenticité de l’amitié s’éprouve non par les paroles ou les sentiments ressentis, mais dans les actes.
Comment entretenir une amitié ? d’une part les fautes qui détruisent l’amitié : la critique, l’insulte, le mépris, la trahison, l’hypocrisie. – d’autre part, les responsabilités exigées par l’amitié : le courage et la fidélité.

Pour saint Augustin, c’est un livre précieux pour l’éducation spirituelle.

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