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Une véritable histoire d’amour et de courage !

Emma Curotte, fondatrice du sanctuaire

Emma Curotte
Emma Curotte

Une véritable histoire d’amour entre Mlle Emma Curotte, Jésus, Marie, les pauvres, les malheureux et les personnes souffrantes.

Baptême d'Emma Curotte
La page du registre paroissial de Pointe-Saint-Charles, sur laquelle le baptême d’Emma Curotte a été inscrite. Source image : Généalogie Québec

Son père, Philorum Curotte, est un catholique de Châteauguay, sur la rive sud de Montréal. Sa mère, Joséphine Younkin, est hollandaise luthérienne de Rockwood Pennsylvanie. C’était la dernière enfant d’une famille de neuf.

Philorum décida de venir vivre à Montréal avec sa famille, à la demande de son père Antoine, qui le pressa aussi de faire baptiser ses enfants. Emma le fut le 11 octobre 1893 par son oncle, Mgr Arthur Curotte, à l’église Saint-Charles de Pointe-Saint-Charles, quartier ouvrier et pauvre de Montréal. Sa mère se convertit au catholicisme et fut baptisée à son tour en 1912, 18 ans avant sa mort.

Grandissant dans un milieu pauvre, sur la rue Centre, elle apprit le sens du partage et de la mutualité. Elle était charitable et préoccupée par la détresse des autres. À 14 ans, elle eut un prix de consolation dans un tirage qui eut lieu à l ’école: « Le Traité de la vraie dévotion à Marie » de Louis-Marie Grignion de Montfort. Il aura une influence décisive dans l ’orientation de sa vie. Elle le lut avec avidité et dévotion. Elle se consacra à Jésus par Marie avec tous ses biens. Elle commença à distribuer le « Secret de Marie », la « Petite couronne de Marie » ainsi que l’image de Marie-Reine-des-Cœurs.

Monsieur Philorum Curotte, père d’Emma Curotte

Philorum Curotte
Philorum Curotte, le père d’Emma, fondatrice du sanctuaire

En 1922, son père était employé de chemin de fer (CNR). Il accepta de monsieur Nekefor Gulinski, un polonais russe qui lui devait de l’argent, un terrain dans la municipalité de St-Émile, aussi appelée St-Théodore de Chertsey, sur le bord du lac Beaulne. Situé à une altitude de 300 m, il comprend trois montagnes.

De très vieux bâtiments de ferme, dont deux maisons en mauvaise condition et laissées à elles-mêmes, en font aussi partie.

Mlle Curotte hérita de cette terre en 1926 et la consacra immédiatement à Jésus par Marie.

Première habitation sur le site du sanctuaire

l'une des deux maisons sur le site du sanctuaire
En 1930, Emma Curotte vint passer quelques jours avec sa mère dans cette vieille maison délabrée située à l ’entrée du terrain.

En 1930, Emma Curotte vint passer quelques jours avec sa mère dans cette vieille maison délabrée située à l ’entrée du terrain. Il n’y avait aucune commodité. Elle n’y trouva que deux vieux puits remplis de pierres. Elle devait venir l’habiter définitivement en 1932. Mlle Curotte, après avoir hérité en 1926 et avoir consacré la terre à Jésus par Marie, nomma les trois montagnes: Montagne Marie-Reine-des-Cœurs, montagne du Christ-Roi et montagne du Saint Esprit.

Cet arbre à deux troncs se dessécha après la construction de la première chapelle

C’est durant cette visite qu’elle vit un érable à deux troncs. Elle y installa un petit oratoire. Elle plaça une statuette de la Vierge et de l ’Enfant Jésus. Elle venait y prier régulièrement. Une fois, en juillet 1931, elle y récita le chapelet en compagnie du curé Victor Robert qui allait construire la première chapelle.

C’était d’ailleurs l’endroit précis où la première chapelle devait être construite. Cet arbre se dessécha après sa construction.

Le curé Victor Robert

Le curé Victor Robert
Le curé Victor Robert

Le curé Robert connaissait bien Mlle Curotte. Elle assista à ses nombreuses Eucharisties de 1908 à 1925. Elle oeuvra à ses côtés pour aider les plus démunis de Pointe Saint-Charles. Mlle Curotte participa à la fondation de son oeuvre de la soupe populaire dans le sous-sol de l’église.

Ils maintinrent des liens. En 1931, Mlle Curotte eut l’inspiration de lui demander de diriger les travaux de construction d’une chapelle.

De 1925 à 1933, il exerça son ministère à Ste-Sophie de la Corne dans le comté de Terrebonne. C’est donc là qu’il résidait quand il accéda à la demande de Mlle Curotte.

Une vieille cabane à sucre devint la première chapelle

Il y avait une vieille cabane à sucre, située un peu en retrait de l’arbre à deux troncs. La première chapelle fut construite devant elle.

Elle servit de sacristie jusqu’à ce que la chapelle soit incendiée. Elle devint alors la chapelle en attendant la reconstruction. On voit sur la photo de droite, les débris de la chapelle.

Une prière efficace composée par Emma

Ô Marie, Reine des Cœurs, avocate des causes désespérées, Mère si pure, si compatissante, Mère du Divin Amour et pleine de lumière divine, je mets entre vos mains si tendres, les faveurs que nous attendons de vous aujourd’hui. Regardez nos misères, nos cœurs, nos larmes, nos peines intérieures, nos souffrances; vous pouvez nous exaucer par les mérites de votre divin Fils, Jésus-Christ. Nous promettons, si nous sommes exaucés de répandre votre gloire, et de Vous faire connaître sous le titre de « MARIE- REINE DES CŒURS » et Reine de l’univers entier. Exaucez-nous près de votre autel, où tous les jours vous donnez tant de preuves de votre puissance et amour pour la guérison de l’âme et du corps.

Nous espérons contre toute espérance; demandez à Jésus notre guérison, notre pardon, et notre persévérance finale.

Ô Marie, Reine des Cœurs, guérissez-nous. Nous avons confiance en vous. (3 fois)

Réciter cette prière 9 jours consécutifs, se confesser et faire la sainte communion.
Imprimatur: J.C. Chaumont, P.A., v.g. Montréal, 9 mai 1938.

Emma Curotte eut l’inspiration de cette prière qu’elle écrivit en 1932. Elle fut distribuée en plusieurs langues à travers le monde entier.

Une distribution mondiale grâce à un miraculé

Monsieur Lebeau était imprimeur. Ayant obtenu la faveur d’une guérison, il démontra sa reconnaissance en imprimant la prière à Marie Reine-des-Cœurs dans plusieurs langues.

Des milliers de copies furent ainsi distribuées partout dans le monde.

Visite du saint frère André à Chertsey le 4 juin 1936

Mlle Curotte entretenait une relation soutenue avec le fondateur de l’Oratoire Saintt-Joseph du Mont Royal. Il profita d’une visite chez des amis, M. et Mme Pichette de Rawdon, pour se rendre à ce que l’on appelait alors « l’Oratoire de Chertsey ». Il était 16h00. Il l’encouragea, lui promit son aide et lui dit de rire dans les épreuves. Il pria humblement et respectueusement en regardant la statue de la Vierge. Il était agenouillé sur le plancher de la première chapelle. Il monta sur la montagne d’où par temps clair, on peut voir l’Oratoire St-Joseph.

Le saint frère André a visité le sanctuaire le 4 juin 1936.

« Allez prier Jésus sur la montagne »

 

En 1945, une chapelle fut construite sur la montagne. On lui donna le même nom que la première chapelle : Marie Reine-des-Cœurs.

Mlle Curotte invitait toujours ceux et celles qui s’adressaient à elle à aller prier Jésus sur la Montagne. Elle était ainsi fidèle à la spiritualité totalement Christocentrique de Louis-Marie Grignion de Montfort qu ’elle a toujours encouragée.

Les pèlerins se sont rendus par milliers y prier. Ils continuent de le faire.

Une chapelle disparue

En 1947, il y eut la construction de la chapelle des lampions, sur l’emplacement de la chapelle détruite par le feu en 1944.

Elle fut elle-même incendiée le 21 décembre 1990.

Une partenaire précieuse

Mlle Curotte était entourée et soutenue par un grand nombre de personnes loyales et fidèles. Mlle Beaubien était une de ces personnes.

Vers 1948, elle vint s’installer et partager la vie de Mlle Curotte. Elle y demeura jusqu’à sa mort.

On la voit ici en compagnie de Mlle Curotte.

Emma Curotte et Mlle Beaubien ont vécu ensemble jusqu'à la mort de cette dernière

Mlle Curotte, des pèlerins, Pères Eusèbe Ménard et Roger Ouimet

Le Père Eusèbe Ménard a rencontré Mlle Curotte plusieurs années avant sa mort. Ils avaient en commun la spiritualité à Jésus par Marie de Louis-Marie Grignion de Montfort.

On le voit ici photographié avec Mlle Curotte et des amis. Le Père Roger Ouimet qui consacrera plusieurs années au développement du sanctuaire, est photographié derrière le Père Ménard.

 

Le site en 1955

Cette photo fut prise vers 1955. On peut y voir la chapelle des lampions et la chapelle Marie-Reine-des-Cœurs au sommet de la montagne. C’était là le résultat des efforts faits par Mlle Curotte. Il est intéressant de se rappeler que le développement du sanctuaire fut fait malgré la grande pauvreté de Mlle Curotte. Ce sont des bénévoles qui ont fourni les efforts de construction et d’entretien. Les nombreux pèlerins venaient alors prier sur un site dénué de tout confort. On peut dire que c’est à partir de ce point que débutèrent les efforts de développement de l ’équipe du Père Ménard.

Décès de Mlle Emma Curotte.

Emma Curotte est décédée le 24 décembre 1961.

 

Les successeurs

Père Eusèbe Ménard

Père Eusèbe Ménard accepte la relève et se met à la tâche avec les membres de sa communauté. Plusieurs confrères M.S.A. animeront les pèlerinages.

Fr. Benoît Morneau

En 1970 un premier répondant permanent est nommé : Fr. Benoît Morneau, avec l’aide de ses confrères prêtres et de bénévoles, sait entretenir, développer et animer le sanctuaire.

Au nombre des pèlerins, des troupes de scouts établissent leur campement.

Père Paul Bois

1977 : P. Paul Bois, M.S.A. fut le premier prêtre nommé au sanctuaire et y travaille encore.

Monsieur Roland Poulin, diacre oeuvre avec lui.

Depuis 1961 P. Jacques-André Therrien M.S.A. est présent au sanctuaire. Il exerce un ministère particulièrement important en offrant le sacrement de la réconciliation.

 

Frère Paul-Émile Addison

Au nombre de tous ceux qui ont favorisé l’aménagement du site, mentionnons Frères Gaston Roy, Jean Bergeron, Benoît Morneau et Paul-Émile Addison qui se sont relégués. Merci aux bénévoles qui y ont participé.

P. Jacques Taillefer, M.S.A. voit à l’économat du sanctuaire. Il assure avec générosité sa bonne marche administrative.

1988 à 1989 : P. Henri Paradis, M.S.A. est responsable du sanctuaire. 1989 à 1990 : Il est coordonnateur des pèlerinages

 

 

1991 : Le Père Rolland Barrette devient recteur du sanctuaire

P.Rolland Barrette M.S.A. nommé recteur, donne un essor nouveau, cheville importante à l’oeuvre du Centre Marie-Reine-des-Coeurs. Son amour et sa confiance en Marie suscitent une vision créatrice de ce centre de ressourcement aimé des pèlerins depuis 1931.

  • Il réalise la construction d’une nouvelle chapelle près du lieu où la chapelle des lampions était la proie des flammes en 1990.
  • Le 5 mai 1992 il demande à Mgr Lussier évêque de Joliette de faire de ce lieu de prière, un CENTRE MARIAL DIOCÉSAIN.

En 1992 le P. Rolland Barrette M.S.A. en accord avec le P. Yves Bégin M.S.A. animateur général du temps, présente un projet de collaboration à Mgr Lussier pour l’accueil des moines et moniales de Bethléem et de St-Bruno. Ils arrivent le 6 juin 1993. Mgr Lussier reconnaît leur venue comme un signe providentiel en confirmant le lieu comme Centre Marial diocésain. Il confie au P. Barrette et à ses successeurs de faire connaître, aimer et prier Marie qui conduit à Jésus.

15 août 1993. Mgr Gille Lussier bénit la chapelle et lui donne le nom de Notre-Dame de l’Assomption.

P. Rolland Barrette, s’inspirant du pèlerinage à Saint Jacques-de-Compostelle, crée l’Itinéraire du Pèlerin, une démarche spirituelle en gravissant la montagne. Cinq chapelles t’invitent à un temps d’arrêt avant d’atteindre le sommet; elles te permettent de méditer les grandes interpellations de Dieu dans la Vie de Marie à qui Il confie Son Fils. Elle te montre le chemin vers Lui.

1999 à 2005 P. Roland Poulin, MSA devient recteur.
Il se préoccupe d’offrir les meilleures structures d’accueil en particulier par la construction du casse-croûte et du Pavillon d’Accueil.

1996 : P. Yvon Jutras, MSA est nommé recteur pour un 1er mandat. Il le reçoit à nouveau en 2005.

Amoureux de la Vierge il sait orienter avec efficacité les activités pastorales et les célébrations du Centre Marial, particulièrement lors de la neuvaine annuelle. Il propose avec insistance l’Itinéraire du Pèlerin.