Neuvaine à Marie-Reine-des-Coeurs 2021
Marie de Nazareth, un nom qui ne laisse personne indifférent.
Les lieux de pèlerinage qui lui sont consacrés sont très populaires, malgré la baisse de la pratique religieuse. De nombreux croyants ont recours à elle. Humaine comme nous, elle connaît notre condition. Saluer Marie, comblée de grâce, c’est honorer Jésus, le fruit béni de ses entrailles. Première disciple de Jésus, elle a vécu la plus grande aventure de la foi. On ne prie pas Marie comme on prie le Père, Jésus et l’Esprit-Saint. Dieu est Dieu et Marie est sa créature, devenue par son « oui » la mère de Jésus, Fils de Dieu. À ce titre elle fut préservée du péché. On n’adore pas Marie, on la vénère. Il en est ainsi pour les saints; nous les invoquons pour qu’ils intercèdent pour nous. Nous demandons à Marie de prier pour nous, comme l’indique la seconde partie du Je te salue Marie, « Sainte Marie, Mère de Dieu, prie pour nous, maintenant et à l’heure de notre mort ». Son intercession nous aide à prier et à vivre de l’Esprit Saint. Ne craignons pas d’invoquer Marie, car c’est Dieu que l’on prie par elle et en elle. La mère et le fils sont étroitement liés, comme nous le montre l’Évangile. C’est à cette source biblique, ainsi que celle de mon coeur et des saints, que je vais puiser tout au long de cette neuvaine pour brosser un portrait réaliste de Marie, fille du Père et mère de l’Église, notre sœur en humanité.
Dans ce premier entretien, je donne un bref témoignage de la présence de Marie dans ma vie. Il est tiré d’un livre qui sera publié en 2022 au Canada aux éditions Novalis et en France chez Artège.
Lire l’article de cet entretien dans mon blogue: https://www.jacquesgauthier.com/blog/…
Je présente aussi dans cette vidéo le témoignage de saint Maximilien Kolbe, franciscain polonais qu’on a appelé le chevalier de l’Immaculée. Prisonnier à Auschwitz, il a offert sa vie en échange de la vie d’un autre prisonnier, père de famille. Cela me parle très fort: un prêtre qui donne sa vie pour un laïc. Saint Maximilien Kolbe, martyr du nazisme, est un bel exemple de la compassion divine. Par son don suprême à Auschwitz, survenu la veille de l’Assomption de Marie, c’est la victoire du Christ ressuscité que nous célébrons.
Lisez l’article complet dans mon blogue: https://www.jacquesgauthier.com/blog/…
Pour aller plus loin, lire la nouvelle édition de mon livre « Les saints, ces fous admirables » (Béatitudes/Novalis), où je consacre un chapitre à la Vierge Marie et à Maximilien Kolbe. https://www.jacquesgauthier.com/livre… https://www.jacquesgauthier.com
- 1ère partie: Survol des versets sur Marie dans le Nouveau Testament.
- 2e partie: Le témoin; Bruno Cornacchiola (1913-2001), de Tre Fontane.
Celle qui a cru
Troisième vidéo de la neuvaine à Marie qui s’est tenue du 14 au 22 août 2021 au Sanctuaire Marie-Reine-des-Coeurs de Chertsey, au Québec. Première partie: Survol de la piété mariale dans l’histoire et la liturgie Deuxième partie: Saint Bernard de Clairvaux. #Marie #Histoire #Liturgie
Lire l’article au complet dans mon blogue: https://www.jacquesgauthier.com/blog/…
La piété mariale n’a pas été aussi développée dans l’Antiquité chrétienne que comme elle le sera plus tard, surtout après le Moyen Age. La première prière à Marie vient des Evangiles. C’est ce qu’on a appelé par la suite le « Je vous salue Marie ». On retrouve dans la catacombe de Priscille à Rome l’image la plus ancienne de Marie (vers 115). La prière la plus antique qui nous soit parvenue est le Sub tuum, Sous ta garde, connue dès la fin du IIe siècle.
En 381, le concile de Nicée introduit dans le Credo cette formule en lien avec le Christ : « Il a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme ». Cyrille, évêque d’Alexandrie, mort en 444, a été le grand défenseur de la maternité divine de la Vierge Marie.
À partir du XIe siècle, l’Occident va développer un culte spécifique à Marie qui irritera plus tard les protestants. Saint Bernard en est la grande figure. Lui et les cisterciens louent Marie comme médiatrice entre le Christ et les hommes. Leur piété est très sensible, mais toujours liée à l’humanité de Jésus. Il nomme Marie « l’étoile de la mer » : « Regarde l’étoile, appelle Marie. Dans les périls, les angoisses et les doutes, pense à Marie, invoque Marie ».
Au XIIIe siècle, les Franciscains et les Dominicains vont développer la piété à Marie. Les sanctuaires vont se multiplier. On attribue au franciscain Jacopone da Todi le poème liturgique Stabat Mater. Les Dominicains, surtout Alain de la Roche, propagent la prière du Rosaire au XVe siècle. Au XVIIe siècle, les grands spirituels de l’École française de spiritualité vont beaucoup parler de Marie et auront ainsi une influence en Nouvelle-France : Bérulle, Monsieur Olier, François de Sales, et surtout saint Jean Eudes, le premier qui célébrera une messe en l’honneur du Cœur de Marie, en 1648. Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, né en 1673, demeure l’apôtre marial par excellence, et son influence sur Jean-Paul II sera déterminante.
Nous parlerons de ces témoins dans les prochaines vidéos de neuvaine, ainsi que de la place de Marie dans la concile Vatican II.
Marie dans la liturgie
Dès le 1er janvier, l’Église commence la nouvelle année en se tournant vers Marie, Mère de Dieu. Le 2 février, Marie et Joseph présentent Jésus au temple. Le 11 du même mois, on fait mémoire de Notre-Dame de Lourdes. Le 25 mars, c’est l’Annonciation. Normalement, la Semaine sainte a lieu en avril, et Jésus nous donne Marie comme mère, au pied de la Croix. Le mois de mai est traditionnellement consacré à Marie.
Le lundi après la Pentecôte est consacré à Marie, Mère de l’Église. Le samedi de la 3e semaine après la Pentecôte, qui tombe presque toujours en juin, nous célébrons le Cœur immaculé de Marie, soit le lendemain de la fête du Sacré-Cœur. En juillet, deux fêtes sont liées à Marie : Notre-Dame du Mont Carmel le 16, et la mémoire de ses parents, Anne et Joachim, le 26. En août, c’est la solennité de l’Assomption le 15, et on fête Marie Reine le 22. Le 8 septembre, l’Église se remémore sa naissance, alors que le 15 nous invoquons Notre-Dame des Douleurs. Le mois d’octobre est aussi connu comme le mois du Rosaire.
La Toussaint donne une place de choix à la Reine de tous les saints. Le 21 novembre, c’est la présentation de Marie au Temple. Puis, arrive l’Avent, où Marie est très présente avec Isaïe et Jean le Baptiste. Le 8 décembre, c’est la solennité de son Immaculée Conception et, le 25, la naissance de Jésus. Nous terminons l’année par la fête de la Sainte Famille. Signalons que des messes en l’honneur de la Vierge peuvent être célébrées tous les samedis quand l’Ordo liturgique le permet, c’est-à-dire s’il n’y a pas d’autres fêtes.
Pour aller plus loin: Les saints, ces fous admirables (Béatitudes/Novalis). https://www.jacquesgauthier.com/livre…
Quatrième conférence de la neuvaine à Marie au Sanctuaire Marie-Reine-des-Coeurs de Chertsey, au Québec.
- Première partie: Marie, mère de l’Église, selon Vatican II.
- Deuxième partie: Thérèse de Lisieux et le sourire de Marie.
Lire l’article au complet dans mon blogue du 3 septembre: https://www.jacquesgauthier.com/blog/…
Saint Jean nous présente Marie debout au pied de la croix. Jésus lui donne ce même Jean pour fils et il lui confie sa mère. Marie devient la mère des croyants, la mère de l’Église. Le corps de son fils mort est déposé sur ses genoux avant qu’on le porte au tombeau. À l’aube du matin de Pâques, nul ne sait si Jésus ressuscité apparaît à sa mère. Par contre, après la résurrection de Jésus, Marie est présente avec les Apôtres au Cénacle, accompagnant l’Église naissante de sa prière fervente : « D’un seul cœur, ils participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères. » (Actes des Apôtres 1, 14)
Mère de l’Église
Les pères du concile Vatican II n’ont pas voulu laisser un décret sur Marie. Ils ont fait mieux en intégrant Marie au cœur même de l’Église; ce fut le chapitre huit de la Constitution dogmatique Lumen Gentium de 1964. Pour la première fois dans l’histoire, un concile montrait les rapports étroits entre l’Église et Marie, reconnue officiellement « Mère de l’Église » par Paul VI.
Première de tous les sauvés, Marie est vue comme le prototype de tous les rachetés, le modèle originel de l’Église. Elle est notre mère dans l’ordre de la grâce, comme l’évoque le dernier chapitre de la Constitution sur l’Église, Lumen Gentium, du concile Vatican II :
« Cette maternité divine dure sans cesse, selon le plan de la grâce. En effet, élevée au ciel, elle n’a pas déposé cette fonction salvifique, mais elle continue, par son intercession, à nous obtenir des grâces en vue de notre salut éternel. Dans son amour maternel, elle s’occupe des frères de son Fils qui sont encore des pèlerins et qui sont en butte aux dangers et aux difficultés, jusqu’à ce qu’ils soient parvenus au bonheur de la patrie » (no 62).
Le culte marial se déploie dans le temps et l’espace depuis la naissance de l’Église jusqu’à nos jours. Après avoir promulgué la Constitution sur l’Église, Paul VI déclara Marie, Mère de l’Église, pour le réconfort de tout le peuple de Dieu : « Nous voulons que, dorénavant, avec un tel titre très doux, la Vierge soit encore plus honorée et invoquée par tout le peuple chrétien. » Le 11 février 2018, le pape François demandait que l’Église célèbre la mémoire de ce vocable le lundi après la Pentecôte, jour où l’Église descendit sur Marie et les Douze au Cénacle, marquant ainsi les débuts de l’Église.
Pour la partie sur Thérèse de Lisieux et le sourire de Marie, lire l’article du blogue: https://www.jacquesgauthier.com/blog/… Pour lire les articles sur Marie dans mon blogue: https://www.jacquesgauthier.com/blog/…
Cinquième conférence de la neuvaine à Marie au Sanctuaire Marie-Reine-des-Coeurs de Chertsey, au Québec, donnée du 14 au 22 août 2021. Je présente la vie et la spiritualité de saint Louis-Marie Grignon de Montfort.
Pour lire l’article au complet, allez à ce lien de mon blogue: https://www.jacquesgauthier.com/blog/…
Louis-Marie Grignion est né à Montfort-sur-Meu, près de Rennes, en 1673, dans une famille très chrétienne et pauvre. Élève des jésuites de Rennes, il entre au séminaire de Saint-Sulpice, près de Paris. Il suit en même temps des cours de théologie de la Sorbonne. Il se fait déjà remarquer par sa foi ardente et son amour des pauvres. Ordonné prêtre en 1700, il travaille comme aumônier de l’hôpital de Poitiers. Trois ans plus tard, il fonde, avec Marie-Louise Trichet, une congrégation hospitalière, les Filles de la Sagesse, qui deviennent vite populaires auprès des enfants pauvres.
Louis-Marie brûle d’un grand zèle pour Jésus et Marie. Il entreprend un pèlerinage à pied jusqu’à Rome où Clément XI lui confère le titre de « missionnaire apostolique » et lui donne le crucifix. Il meurt à 43 ans, le 28 avril 1716, au cours d’une dernière mission, à Saint-Laurent-sur-Sèvres. Le petit noyau de la Compagnie de Marie se développera en deux directions : une congrégation religieuse de prêtres (Pères montfortains) et une congrégation de frères enseignants (devenue Frères de Saint-Gabriel au xixe siècle). Béatifié en 1888, Louis-Marie est canonisé en 1947. Louis-Marie de Montfort a écrit quelques livres, dont le Traité de la vraie dévotion à la Vierge. Avant d’être une élaboration théologique, sa doctrine part d’une expérience vécue. Pour lui, tout vient du Père et tout retourne au Père. Au cœur de ce trajet spirituel, il y a Marie, Épouse de l’Esprit et Mère de la Sagesse, qui conduit à Jésus, Sagesse incarnée, qui nous mène au Père. Marie, Mère de Dieu, devient le meilleur chemin pour aller au Christ. Il écrit au no 47 du Secret de Marie:
« Il faut faire toutes choses en Marie, c’est-à-dire qu’il faut s’accoutumer peu à peu à se recueillir au dedans de soi-même, pour y former une petite idée ou image spirituelle de la sainte Vierge. Elle sera à l’âme l’Oratoire pour y faire toutes ses prières à Dieu, sans crainte d’en être rebutée; la Tour de David pour s’y mettre en sûreté contre ses ennemis; la Lampe allumée pour éclairer tout l’intérieur et pour brûler de l’amour divin; le Reposoir sacré pour voir Dieu en Elle et avec Elle. Marie enfin sera à cette âme son unique Tout auprès de Dieu et son recours universel. Si elle prie, ce sera en Marie; si elle reçoit Jésus par la sainte Communion, elle le mettra en Marie pour qu’il y prenne ses complaisances. Si elle agit, ce sera en Marie; et partout et en tout elle produira des actes de renoncement à elle-même ».
Le secret est donc d’être tout à Marie. Comment? Par le Saint Esclavage, répond Louis-Marie, c’est-à-dire en se consacrant tout entier à Jésus par Marie.
Le mot « esclavage » utilisé par Grignion de Montfort heurte nos sensibilités. C’est un peu la même chose lorsque Thérèse de Lisieux parle d’être « victime » d’amour. Les saints sont tellement enracinés dans leur époque qu’ils utilisent des mots de leur temps pour dire leur expérience, tout en donnant à ces mots un sens profond. Certains mots vieillissent mal. En employant les termes « esclave » et « victime », Louis-Marie et Thérèse nous disent ceci : laissez-vous envahir par l’amour de Dieu qui veut tout consumer en vous, un amour qui respecte votre liberté, qui s’abaisse pour vous transformer et qui demande votre « oui ».
Pour aller plus loin: Les saints, ces fous admirables (Béatitudes/Novalis). https://www.jacquesgauthier.com/livre…
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Sixième conférence de la neuvaine à Marie au Sanctuaire Marie-Reine-des-Coeurs de Chertsey, au Québec. Je présente dans cette vidéo la vie et la spiritualité de saint Jean Eudes (1601-1680).
#ViergeMarie #Neuvaine #SaintJeanEudes
Pour lire l’article au complet sur saint Jean Eudes, allez à ce lien dans mon blogue: https://www.jacquesgauthier.com/blog/…
Saint Jean Eudes est surtout connu pour être l’initiateur du culte liturgique des cœurs de Jésus et de Marie. Il a composé la messe et l’office avant même qu’il y ait une fête en l’honneur du Cœur de Marie et une autre au Cœur de Jésus. Son charisme interpellera l’institution qui prend toujours un certain temps pour accepter les nouveautés. Des jansénistes crieront au scandale. On le traitera d’hérétique et de « mariolâtre ». Mais la tempête s’apaisera avec le temps. La dévotion au Sacré-Cœur se répandra à une vitesse telle qu’on en oubliera l’initiateur. En effet, avant sainte Marguerite-Marie et Paray-le-Monial, il y a eu Jean Eudes et ses Eudistes. Pie X le reconnaîtra en 1909 lorsqu’il le proclamera « père, apôtre et docteur du culte liturgique des Saints Cœurs de Jésus et de Marie ».
Jean Eudes demeure une figure marquante du catholicisme en France au XVIIe siècle et l’un des grands maîtres de ce qu’on a appelé « l’École française de spiritualité ». Ses ouvrages de spiritualité et de piété sont sans cesse réédités. Douze volumes sont publiés sous le titre Œuvres complètes, dont son ouvrage Vie et Royaume de Jésus, qui nourrira plusieurs générations de chrétiens. Pour lui, les coeurs de Jésus et de Marie ne forment qu’un seul coeur. Le fondateur de la Congrégation de Jésus et de Marie, dite des Eudistes insiste dans ses écrits sur l’appartenance à Jésus. Il invite les chrétiens, surtout les prêtres de sa congrégation, « à former Jésus en eux » et à être « les missionnaires de la Divine Miséricorde ». Il écrit : « Ce doit être notre désir, notre soin et notre occupation principale, que de former Jésus en nous, c’est-à-dire de le faire vivre et régner en nous. » Son regard de baptisé ne s’éloigne jamais du mystère de l’Incarnation, ce Dieu fait homme qui nous donne son cœur. Aussi sa prière est comme une symphonie en quatre mouvements qui se résume par quatre verbes : adorer en contemplant le mystère de Dieu, rendre grâce en reconnaissant les dons de Dieu, se laisser envahir par la miséricorde divine en lui offrant notre misère, se donner à Jésus en étant son témoin pour la mission à vivre.
Dans un excès d’amour, il écrit à Jésus : « Ô l’objet de tous mes désirs, accroissez en moi ce désir que vous m’avez donné de vous aimer; mais accroissez-le tellement, que désormais je languisse incessamment du désir de votre amour » (Exercice d’amour divin IV).
Jean Eudes meurt à Caen en 1680, à l’âge de soixante-dix-neuf ans, après avoir quitté sa charge de premier supérieur général de sa congrégation. Il est canonisé en 1925, en même temps qu’une jeune normande de Lisieux, missionnaire elle aussi de la miséricorde : Thérèse de l’Enfant-Jésus.
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Septième conférence de la neuvaine à Marie au Sanctuaire Marie-Reine-des-Coeurs de Chertsey, au Québec: La vie et la spiritualité de la bienheureuse Dina Bélanger (1897-1929), dont la devise est « Aimer et laisser faire Jésus et Marie ».
#Marie #Neuvaine #DinaBélanger
Lire l’article biographique sur Dina Bélanger dans mon blogue: https://www.jacquesgauthier.com/blog/…
Née à Québec le 30 avril 1897, la jeune Dina s’éprend rapidement de Jésus. « Jésus m’a mise sur la terre pour ne m’occuper que de lui », écrit-elle dans son Autobiographie (5e édition, 1995). À quatorze ans, elle se consacre à Dieu en faisant une promesse privée de virginité. C’est à cette époque qu’elle lit l’Histoire d’une âme de Thérèse de l’Enfant-Jésus, qui deviendra sa patronne avec sainte Cécile. Douée pour la musique, elle devient, à vingt-quatre ans, une élégante pianiste de concert. Elle entre au couvent Jésus-Marie de Sillery et y fait profession, en 1923, sous le nom de Marie Sainte-Cécile de Rome. Celle que Jésus appelait « ma petite Moi-même » meurt le 4 septembre 1929 à l’âge de trente-deux ans. Elle avait dit à ses sœurs : « Au ciel, je donnerai de la joie ». Elle a été béatifiée par Jean-Paul II le 20 mars 1993.
Le 2 mai 1907 Dina communie pour la première fois. « Mon bonheur fut immense. Jésus était à moi et j’étais à lui. Cette première union intime laissa dans mon âme, entre autres grâces, la faim de son Corps et de son Sang, faim qui allait s’accroître à chacune de ses visites dans l’avenir » (Autobiographie p. 57).
Selon le décret du pape Pie X, Dina a la permission de communier chaque jour. Elle ne séparera jamais le Fils et la Mère, qu’elle appelle « l’Hostie » et « l’Étoile ». Elle puise à l’eucharistie la joie et la force de vivre sa mission d’amour. « Jésus me donna pour guide et pour lumière : l’Hostie et l’Étoile. L’Hostie, c’était lui-même ; l’Étoile, c’était sa sainte Mère » (Autobiographie, p. 104).
Fin décembre 1923, Dina Bélanger écrit dans son Autobiographie :
« Je trouvai la devise que je cherchais depuis si longtemps, celle qui répondait à mes aspirations et qui résumait mes sentiments : Aimer et laisser faire Jésus et Marie! Voilà l’expression qui me satisfait. Aimer, cela veut dire l’amour jusqu’à la folie, jusqu’au martyre… Laisser faire Jésus, c’est-à-dire laisser agir librement le Dieu d’amour; laisser faire Marie : lui confier aveuglément le soin de réaliser son Jésus enveloppé dans le manteau de mon être extérieur. »
Pour la jeune religieuse, présence trinitaire en l’âme et présence eucharistique vont de pair. Comme le Fils est uni au Père par l’amour, comme le cœur de Marie est aussi uni au cœur du Jésus, le Christ est uni à chacun de nous dans l’eucharistie, où il nous offre avec lui au Père. Celle qui écrit ces lignes a vingt-six ans. Elle est complètement éprise de Jésus; il est la joie de son cœur, la vie de sa vie. Elle s’expose à sa lumière dès le début de son existence : « Jésus m’a mise sur la terre pour ne m’occuper que de lui. » Incandescente Dina, sa vie ne sera qu’ouverture absolue à Dieu dans l’abandon confiant de tout ce qu’elle est. En elle se vérifie la parole brûlante de saint Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20).
Pour lire au complet cet article sur les liens entre Dina et Marie, allez à ce lien de mon blogue: https://www.jacquesgauthier.com/blog/…
Lire aussi cet article de mon blogue sur Dina et ses liens entre l’Eucharistie et Marie. https://www.jacquesgauthier.com/blog/…
Pour aller plus loin, mon livre « Je donnerai de la joie. Entretiens avec Dina Bélanger (Novalis / Emmanuel) https://www.jacquesgauthier.com/livre…
Pour aller plus loin: Les saints, ces fous admirables (Béatitudes/Novalis). https://www.jacquesgauthier.com/livre…
Pour lire les articles sur Marie dans mon blogue: https://www.jacquesgauthier.com/blog/…
Huitième et avant-dernier entretien de 31 minutes de la neuvaine à Marie au Sanctuaire Marie-Reine-des-Coeurs à Chertsey, au Québec.
- Première partie: La vraie dévotion à Marie avec Louis-Marie Grignion de Montfort.
- Deuxième partie: Marie dans la vie de la mystique Georgette Faniel (1915- 2002).
#Neuvaine #Marie #GeorgetteFaniel
Voici quelques extraits de l’article du blogue sur la relation privilégiée entre Marie et Georgette Faniel. Cliquez ici pour lire l’article au complet.
Georgette Faniel, surnommée Mimi, est une femme célibataire qui vécut discrètement à Montréal de 1915 à 2002, dans le don total de sa personne au Christ. Je raconte sa vie dans le livre Georgette Faniel, le don total (Novalis), ainsi que dans une vidéo de ma chaîne YouTube.
Elle s’est offerte au Père pour l’Église et le monde, témoignant par sa vie de l’amour insondable de Dieu pour nous. Sa vie, ponctuée d’épiphanies étonnantes (stigmates, noces spirituelles, transfixion, etc.), est demeurée humble et joyeuse dans le service des pauvres et l’écoute des gens. Elle n’aimait pas qu’on la définisse comme une « mystique », sûrement par humilité, car elle se voyait comme une femme ordinaire, à l’exemple de Marie. « Je suis une simple servante de Dieu », disait-elle. Vers la fin, elle a offert sa vie, selon un appel de l’Esprit Saint, pour la reconnaissance des apparitions de Medjugorje.
Je vais dégager dans cet article quelques éléments de sa relation privilégiée avec la Vierge Marie, qui est le modèle et le soutien de toute sa vie. « Merci mon Dieu de nous avoir donné Marie pour Mère et qui, à son tour, nous a donné son Jésus! », écrira-t-elle le 25 mars 1999. Marie est évoquée des centaines de fois dans les notes spirituelles et la correspondance de Georgette Faniel. Elle a vécu toute son existence à l’ombre de Marie qui la conduit efficacement à Jésus.
Marie lui parle avec la tendresse et l’amour d’une mère; Elle aime, console, soutient. Elle est pour Mimi un refuge assuré dans les tempêtes de la vie spirituelle. Elle confie à ses accompagnateurs spirituels, les pères Guy et Armand Girard, Missionnaires des Saints Apôtres : « Je ne suis pas une personne à part. Il nous faut être attentif aux inspirations de la grâce que l’on reçoit dans la prière, dans le silence, demandant sans cesse à la Vierge de nous conduire vers le Père avec Jésus. »
Le 25 août 1954, Marie lui révèle ce qui compte vraiment aux yeux de Dieu : « Ma chère petite, reste où mon Fils t’a placée et aussi longtemps qu’il le désirera. Ce qui compte aux yeux de Dieu, c’est l’amour, l’humilité et l’entière soumission à sa Sainte Volonté. Efforce-toi de pratiquer ces trois vertus et tu seras agréable à Dieu. »
Mimi est décédée à l’hôpital Notre-Dame de Montréal le 2 juillet 2002. L’avis de décès paraissait dans les journaux le 4 juillet :
« 1915-2002. Nous avons perdu une grande mystique en la personne de Mme Georgette Faniel. Elle fut dirigée près de 40 ans par les Pères Joseph Gamache et Paul Mayer, jésuites, et près de 20 ans par les Pères Armand et Guy Girard, Pères des Saints-Apôtres. Elle a porté dans son corps la passion du Christ. À tous ceux et celles qu’elle a accueillis, elle a fait découvrir l’amour infiniment miséricordieux du Père Éternel. Par sa prière en son éternité, elle poursuit sa mission au cœur du Père Eternel. Elle laisse dans le deuil son frère Paul Faniel, de nombreux neveux et nièces ainsi qu’une multitude d’amis, ses fils spirituels, les Pères Guy et Armand Girard. »
Pour lire les notes spirituelles de Mimi et voir des vidéos, voir https://www.georgettefaniel.com/fr/
Sur Georgette Faniel, voir les articles sur elle dans mon blogue: https://www.jacquesgauthier.com/blog/…
Pour aller plus loin, lire ma biographie spirituelle: https://www.jacquesgauthier.com/livre…